Depuis 2011, les Journées nationales des jeunes mettent en relation entreprises et écoles pour favoriser la découverte de la vie professionnelle. Très utile.
C’est une marieuse d’un nouveau genre : après avoir été elle-même chef d’entreprise, Claudine Schellino a décidé d’organiser des rencontres entre jeunes, enseignants et professionnels. Ainsi sont nées les Journées nationales des jeunes, qui, partout en France et à l’occasion de visites sur le terrain, parviennent à rapprocher le monde de l’éducation et celui des entreprises. L’objectif est de mettre en relation écoles et entreprises pour que ces dernières puissent accueillir lycéens et étudiants dans leurs murs et leur faire découvrir la réalité, la richesse et la diversité des métiers. «Je me suis rendu compte qu’il y avait un vrai décalage entre la vision des jeunes et la vie de l’entreprise, explique-t-elle. Beaucoup ignorent tout du monde du travail : quels métiers on peut faire, comment ils s’exercent. Certains ne savent même pas à quoi ressemble une chaîne de montage, un bureau ou une salle de réunion.» Pour faciliter les contacts, tout se passe via la plateforme de l’association (jndj.org), sur laquelle les entreprises s’inscrivent et proposent d’ouvrir leurs portes et d’accueillir des classes. Les enseignants n’ont plus qu’à choisir une visite à côté de chez eux, le site proposant par ailleurs des contenus pédagogiques pour favoriser la découverte du monde professionnel. En tout, près de 280000jeunes ont ainsi bénéficié depuis 2011 de rencontres auprès de 29 000 professionnels. «La responsabilité éducative fait partie de la RSE. Ce n’est pas possible d’avoir 28% de chômage chez les jeunes, il faut faire quelque chose, ajoute la créatrice de l’opération. Et au-delà du programme, l’idée est de tisser des liens durables entre les entreprises et les établissements qui sont à proximité. Car la méconnaissance des métiers est bien souvent le frein à l’insertion professionnelle des jeunes et génère cette pénurie de talents due à une mauvaise orientation.» Voilà une façon concrète et simple d’y répondre…